Ce numéro vise à contribuer à une meilleure connaissance des pays du Golfe qui passent d'une économie pétrolière rentière à une économie productive mondialisée et connaissent à des degrés et des rythmes divers des évolutions démographiques marqueurs et facteurs de changements sociaux, eux-mêmes porteurs de réformes inéluctables au-delà des tensions entre traditionalistes et modernistes.
L'émigration mexicaine en direction des Etats-Unis pourrait bien être arrivée à saturation. Le Mexique en pleine explosion démographique constituait pourtant une réserve de main-d'oeuvre pour son puissant voisin du Nord. Désormais, la circulation migratoire entre le Mexique et les Etats-Unis se heurte à une frontière de moins en moins perméable. Depuis plusieurs années, la perception négative des migrants mexicains sur le territoire américain se conjugue à une politique dissuasive censée répondre à la crise économique.
Ce livre présente les actes du colloque " Immigration/Intégration : un essai d'évaluation des coûts économiques et financiers ", organisé, le 17 novembre 2005, par l'Institut de géopolitique des populations. Les débats étaient axés sur les coûts économiques et financiers de l'immigration et de l'intégration des communautés issues de l'immigration. Les interrogations l'étaient sur le fait de savoir si le couple immigration/intégration se traduit par un bénéfice économique, ou un avantage, pour le pays d'accueil, la France en l'occurrence ?
Toute personne qui réside en Espagne au 1er novembre 2001 fait l'objet d'un recensement (enquête volontaire). Les personnes recensées incluent les résidents en situation régulière, celles qui, tout en étant en situation irrégulière, ont demandé à être régularisées en 2000 et en 2001, ainsi que celles qui n'étaient pas en mesure de demander à êre régularisées parce qu'elles ne se trouvaient pas en Espagne avant la date prévue par la loi mais qui y résident actuellement. De nos jours, les soldes migratoires ou la migration internationale peuvent être estimés par des moyens directs et avec la plus grande exhaustivité que permettent ces systèmes de registres. L'auteur conclut que l'apport des étrangers à l'accroissement naturel de la population espagnole va croissant et qu'il représente plus de la moitié du total.
Il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour avoir une idée assez précise de la composition de la population d'origine étrangère de la France, pays pourtant caractérisé par une longue tradition d'immigration. Certes, trois tentatives d'estimation globale de la population d'origine étrangère avaient déjà été réalisées au cours du siècle passé (1927, 1942 et 1986) mais aucune n'avait pu ventiler cet ensemble par origine précise. C'est désormais chose faite grâce à des questions nouvelles introduites dans l'enquête EHF de 1999 (pays de naissance des parents et usages linguistiques), même si la méthode d'estimation est extrêmement complexe et comporte quelques incertitudes liées, notamment, à la difficulté de séparer les descendants d'immigrés des descendants de rapatriés nés dans les pays anciennement colonisés. La profondeur historique qu'offre l'enquête EHF permet de prendre du recul par rapport aux questions d'actualité et met en lumière la forte contribution démographique des courants migratoires les plus anciens et donc oubliés. Sur près de 14 millions de personnes d'origine étrangère, 5,2 millions sont d'origine sud-européenne, quand 3 millions seulement sont d'origine maghrébine. (Résumé de l'auteur)
L'évolution démographique des pays européens dépend certes de l'accroissement naturel de leur population mais elle dépend aussi des flux migratoires avec l'extérieur. C'est pourquoi, il est essentiel de bien mesurer ce flux. Malheureusement ce travail est fait de façon très aléatoire.
Ralentissement de la croissance, diminution de la natalité, vieillissement, bouleversement du modèle familial, ampleur du chômage, essor de l'emploi féminin, stabilisation de l'immigration... Le tableau démographique est aujourd'hui bien différent de ce qu'il était dans les années soixante. D'un département à l'autre ou d'une ville à l'autre, les disparités sont fortes. La cinquième édition de l'ouvrage propose l'analyse de la population de France métropolitaine, de ses changements et de sa diversité géographique par de nouvelles cartes et statistiques.
Etude des effectifs potentiels de migration, de la Turquie vers l'Europe, face à l'évolution démographique et économique du pays. L'analyse privilégie un certain nombre de facteurs (la croissance démographique, l'urbanisation, la pyramide des âges, les taux de mortalité et de fécondité, les particularités du marché de l'emploi) et dégage les tendances démographiques et économiques futures afin de cerner leurs impacts sur la migration.
Etude de la situation démographique au Maghreb et au Machreq depuis 1960 en relation avec l'émigration. Prenant en compte la spécificité de ces deux ensembles géographiques, l'auteur étudie d'abord l'exception que constitue le ralentissement de la croissance démographique, dans les trois pays maghrébins en le situant dans le cadre des effets sur la sécurité économique générés par l'émigration vers l'Europe. Il analyse ensuite les récentes tendances enregistrées avec la fin de l'"explosion" démographique arabe et le ralentissement de l'émigration au Machrek, en Palestine, au Yémen et en Arabie Saoudite avant d'examiner les perspectives d'avenir.
Ce forum, aborde la dimension locale et régionale des questions de population et d'émigration, sous l'aspect de la croissance démographique, de l'émigration, des effets induits par les développements actuels. Les initiatives et résultats de la coopération nord-sud sont examinés aux divers niveaux institutionnels (enjeux de la coopération décentralisée en Méditerranée, coopération nord-sud dans les collectivités territoriales et entre les collectivités locales).
Etudes des facteurs contribuant à entretenir une "pression migratoire" à destination de l'Europe, dans les pays maghrébins. L'accent est mis essentiellement sur les enjeux économiques (croissance instable, fragilité des accords d'association avec l'Union Européenne, avantage des transferts de fonds) et accessoirement sur les aspects démographiques et sociaux (stéréotypes du "paradis européen", relachement des tensions sociales ).
Analyse de l'avènement de la "transition démographique" au Maroc à partir des années soixante-dix, de l'accélération de l'urbanisation et de ses conséquences démographiques (niveau de mortalité et taux de fécondité). L'impact de l'affaiblissement de l'accroissement de la population sur l'émigration est examiné - une émigration qui ne saurait être qu'irrégulière face aux législations en vigueur.
Analyse de la croissance démographique de la France et prévisions de l'auteur qui pense qu'à partir de 2006, la population active pourrait commencer à baisser sous l'effet des départs à la retraite des enfants du baby-boom nés après la seconde guerre mondiale. Des pénuries de main-d'oeuvre apparaitraient progressivement et la relance de l'immigration serait nécessaire. Le même phénomène devrait atteindre les autres pays d'Europe.
L'auteur analyse les causes des migrations et les déséquilibres entre les pays développés et les pays en voie de développement. Il reprend les scénarios élaborés par le Fonds des Nations-Unies pour la Population (FNUAP) sur la population mondiale à l'horizon 2025. Le FNUAP prévoit des évolutions démographiques très disparates mais le scénario pessimiste envisage une population mondiale de 10 milliards d'habitants. Face aux politiques inefficaces d'ajustement structurel préconisées par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, l'auteur propose une politique de codéveloppement et la mise en place de luttes contre la prédominance de la rentabilité financière.